17 octobre, 2023
05 mai, 2024
19/04/2024
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Découvrez les prétendants du Final Four : Unicaja

BELGRADE (Serbie) - Vous ne vous souvenez pas de tout ce qui s'est passé en route vers le Final Four de Belgrade ? Ne vous inquiétez pas, nous sommes là pour vous !

Igor Curkovic et Diccon Lloyd-Smeath, chroniqueurs à la BCL, ont suivi chaque seconde de la compétition depuis le début de la saison et ils n'aiment rien de plus que d'en parler. Nous leur avons donc demandé de présenter tous les prétendants du Final Four, en commençant par les premiers demi-finalistes, Unicaja.

 

Igor : Tout au long de la saison, Unicaja a été en tête ou proche de la tête du Power Ranking. Ils sont en passe de réaliser deux saisons consécutives de plus de 40 victoires, ce qui signifie généralement qu'ils remportent un trophée majeur. Comment sont-ils arrivés à Belgrade ?

Diccon : Après avoir réalisé en 2022-23 sa meilleure campagne depuis 2017, Unicaja a trouvé le moyen de s'améliorer encore cette saison. La continuité est le mot d'ordre de l'entraîneur principal Ibon Navarro, puisque 12 membres de l'équipe de la saison dernière sont restés et que même Augusto Lima, un nouveau venu, est bien connu du club et de Navarro.

Unicaja a débuté la saison 8 par une série de trois victoires, contre Falco Szombathely, Le Mans Sarthe Basket et Peristeri. Lors de la victoire à domicile contre Peristeri (81-64), les 12 joueurs ont joué plus de 10 minutes, et ont marqué moins de 11 points. La profondeur et l'équilibre de l'équipe ont été l'histoire de la saison. L'équipe a terminé en tête du Groupe A de la saison régulière et s'est qualifiée pour le Round of 16.

Leur parcours sans faute auRound of 16 a été ponctué par une victoire dominante de 91 à 62 sur la SIG Strasbourg à domicile et une victoire 80 à 76 sur Tofas Bursa à l'extérieur. Jonathan Barreiro et Tyson Carter ont marqué 17 points chacun dans le match contre Strasbourg, tandis que Kendrick Perry a marqué 19 points et distribué 3 passes en Turquie.

Ce match à Bursa a également été le moment le plus mémorable de la saison pour Unicaja, qui a renversé un déficit de 5 points et gagné le match grâce à Kameron Taylor et Tyson Carter, qui ont combiné 9 points dans les 100 dernières secondes.

L'équipe andalouse s'est assurée l'avantage du terrain en quarts de finale en tant que vainqueur de son groupe du Round of 16 et a rencontré Promitheas Patras. Unicaja a rapidement bouclé la série, remportant le premier match 67-54 à domicile et terminant par une victoire 90-83 à l'extérieur, sa 12e de la saison en BCL, pour devenir la première équipe à décrocher son billet pour le Final Four à Belgrade.

Dylan Osetkowski a réalisé un impressionnant double-double (12 points et 12 rebonds) lors du match 1, tandis que Tyler Kalinoski a marqué 23 points en seulement 20 minutes de jeu lors du match 2. Aucune autre équipe n'a plus de 10 victoires cette saison en BCL, et Unicaja a également eu la meilleure ou le deuxième meilleure bilan de victoires-défaites de la Liga Endesa espagnole tout au long de l'année.

 

Igor : Peut-on dire que cette équipe porte le sceau d'Ibon Navarro ? Cela fait plus de deux ans qu'il est à la tête de l'équipe et on a l'impression qu'elle joue de la même façon depuis le premier jour de son mandat : La profondeur de l'équipe, une défense qui tire l'attaque, et le contrôle pendant 40 minutes, jour après jour.

Diccon : Unicaja joue un basket affirmé. Ils dictent le jeu en défense et s'en servent pour dicter le tempo en attaque. Les équipes savent qu'elles ne franchiront pas la moitié du terrain sans souffrir et si la pression exercée par Unicaja sur le ballon et l'intensité au point de contact dans les actions d'écrans ne se relâchent jamais, son organisation loin du ballon est disciplinée et machinale.

La profondeur de son effectif signifie que les niveaux d'intensité ne baissent pas en cas de changement de joueurs. En conséquence, ils ont un Net Rating de 16,5 points pour 100 possessions, le meilleur de la BCL, et également la meilleure défense de la BCL qui n'autorise que 98,5 points pour 100 possessions. Unicaja n'autorise que 58,6 tirs tentés par match, la deuxième moyenne la plus faible de toute la BCL et la plus faible parmi les équipes du Final Four.

L'attaque d'Unicaja, cinquième de la BCL, n'est pas en reste. Unicaja marque 115 points pour 100 possessions, avec une moyenne de 14,9 points sur contre-attaque et 43,8 points de banc, les deux étant de loin les meilleurs parmi les équipes du Final 8. La formule est simple : une défense redoutable pour faire des stops, pousser le ballon et le faire sans relâche avec les 12 joueurs.

Igor : La saison dernière, nous avions dit qu'Unicaja pouvait aller au bout parce qu'ils avaient déjà goûté au champagne plus tôt dans l'année, en remportant la Copa del Rey. Pourrions-nous dire exactement le contraire cette saison ? Unicaja pourrait-il gagner la BCL parce qu'il n'a pas réussi à remporter la BCL l'année dernière et la Copa del Rey cette saison ?

Diccon : Si l'endurance émotionnelle nécessaire pour remporter la Copa del Rey et la BCL à domicile s'est avérée trop difficile à obtenir la saison dernière, il n'y aura certainement pas de répit pour leurs adversaires cette fois-ci.

La faim d'avoir manqué le titre de la BCL s'est transformée en carburant et le Final Four est l'occasion de remporter son premier titre cette saison. Unicaja est en grande forme pour réaliser de grandes choses en Liga Endesa, mais il a certainement un point à prouver à Belgrade. Nous pouvons nous attendre à ce qu'ils arrivent avec la mentalité d'un ours blessé.

 

Igor : Cette question est restée sans réponse toute la saison, aussi bien en Liga Endesa qu'en BCL : y a-t-il un moyen de les arrêter ?

Diccon : Il n'existe pas de formule unique pour battre l'Unicaja. Unicaja a shooté à un pourcentage anémique de 35,4% sur la route à Peristeri et a concédé 29 lancers francs à domicile contre Le Mans, mais dans ces deux défaites, c'est plus ce qu'ils ont mal fait que ce que leurs adversaires ont bien fait qui a été déterminant.

La plus grande menace pour l'Unicaja est la familiarité, car son chemin vers le titre est pavé d'adversaires espagnols. Un adversaire qui a eu plus d'occasions de jouer contre eux a eu plus d'occasions de résoudre le puzzle.

Igor : Qu'est-ce que vous préférez dans cette équipe d'Unicaja 2023-24 ? Il peut s'agir d'un système (play), d'un joueur (player), d'un meneur de jeu (playcaller), d'une playlist, d'un jeu de mots (play on words)..

Diccon : Leur imprévisibilité. On ne sait jamais quel joueur peut exploser et marquer 20 points et on ne sait jamais s'ils sont vraiment battus, comme Tofas l'a appris à ses dépens.

Ils ont également de multiples façons de vous battre. Si le jeu a besoin de Kalinoski pour shooter en sortie d'écrans et de Barreiro pour espacer le terrain, ils l'ont. Si le jeu nécessite que Will Thomas marque au poste ou que David Kravish et ses coéquipiers du frontcourt dominent la peinture, ils l'ont aussi.