ATHENES (Grèce) - La JDA Dijon et San Pablo Burgos ont débuté avec les mêmes cinq de départ qu'en quart de finale. David Holston a débuté à nouveau sur le banc à Athènes. L'idée semble être de lui donner la liberté d'attaquer la première rotation de l'équipe adverse. Mais pour Burgos, cette rotation est celle d'Omar Cook, l'une des oppositions les plus difficiles en défense que l'on puisse trouver au Final 8.

Lors de la conférence de presse d'après-match, le shooteur a expliqué clairement que son équipe aime serrer la défense avec ses grands et prendre l'avantage avec ses shooteurs.

Dès l'entre-deux, ils se sont mis au travail pour imposer leur style sur le jeu. Dejan Kravic a été agressif avec le ballon dans les mains depuis son arrivée à Athènes. Dans le clip ci-dessous, le schéma défensif de Dijon sur pick-and-roll s'accorde parfaitement avec le style de Burgos. Regardez Renfroe reculer pour créer de l'espace derrière l'écran, puis quand Dijon vient trapper sur l'écran porteur, il a la hauteur pour voir par-dessus et faire la passe à Kravic. Quand Kravic va directement au panier, regardez comme Benite et Rabaseda sont ouverts alors que Dijon descend sur le drive.

Pour commencer le match, Dijon a également obtenu ce qu'il voulait en attaque. Ils ont ouvert le score avec une coupe Zipper très bien exécutée que Julien a pu attraper et créer. Regardez la largeur de l'angle qu'il prend pour éloigner Kravic de l'écran. Et aussi le placement du n°21 Loum en tant que non shooteur. Son défenseur Rivero se sent naturellement en sécurité pour aider sur le roll. Cela a rendu la passe en crochet beaucoup plus facile pour Julien et la passe haut-bas trouve Chassang avec une prise profonde et Kravic encore en train de couvrir.

Pour en revenir à Benite, quand on parle d'utiliser ses grands pour attirer les défenseurs, le clip suivant se déroule encore dans le premier quart-temps, mais après que Kravic soit allé directement au panier lors de l'action précédent, Burgos a pris le dessus sur Dijon. Cette action suivante s'est vraiment révélée être l'exemple parfait. Regardez Rabaseda faire sortir Rivero du corner. Ce qui suit, c'est Burgos avec les deux corner vides, obligeant Dijon à aider sur Kravic à partir des ailes. Cela permet à Renfroe de feinter jusqu'à ce qu'il puisse faire parvenir le ballon à Kravic et forcer Simon ou Julien à venir aider. Finalement, Julien doit laisser Rabaseda grand ouvert.

Si vous comparez l'action que vous venez de regarder avec la prochaine action de Dijon, la différence entre les deux est frappante. Julien touche Alingue sur le rouleau, mais sans l'agressivité avec laquelle Kravic est allé au panier, tous les défenseurs de Burgos sont capables de rester sur leur homme. Sans option, Alingue lance le ballon là où il s'attend à ce que la passe soit mais Omar Cook a bien lu la situation et a gagné la partie d'échec.

A ce moment-là, Vitor Benite est déjà monté en température. L'action de la vidéo suivante est l'une des actions que Burgos utilise pour lui donner la balle en main et lui permettre d'aller travailler sur le pick-and-roll. Burgos appelle cette action "2" et il s'agit d'un simple écran stagger en tête de raquette pour Benite, suivi d'un écran porteur dès qu'il attrape la balle. Regardez comment Benite la met en place en simulant le départ à gauche sur la réception, puis Chassang est pris en défaut entre stopper le roulement de Kravic ou stopper la balle.

Laurent Legname n'est pas le genre d'entraîneur qui va permettre à son équipe de s'écrouler sans essayer de trouver un ajustement et sur le plan défensif, cet ajustement était de switcher. Et ça a marché. Pendant une période d'environ cinq minutes à partir du troisième switch de Dijon, en particulier avec Hans Vanwijn qui a causé des problèmes à Burgos.

Dans la vidéo ci-dessous, vous voyez Burgos jouer la même action "2", mais cette fois pour McFadden. Cette fois-ci, lorsque McFadden et Sakho jouent l'écran porteur, Chassang n'a pas de décision à prendre. Il s'agit simplement d'un changement direct. Alors que Burgos envoie la balle à Sakho pour attaquer le mismatch avec Julien, Alingue effectue une rotation parfaite lorsque Sakho tourne la tête. Il fallait que ce soit parfaitement chronométré, car il laissait un Ken Horton grand ouvert.

Le moment décisif suivant dans le match a été à 7:14 dans le quatrième, lorsque Kravic a commis sa quatrième faute. À ce moment-là, Kravic n'avait que 4 points et les problèmes de faute avaient affecté son rythme de jeu. Joan Penarroya a fait ce que peu d'entraîneurs feraient et a laissé Kravic sur le terrain. C'était un choix inspiré.

En l'espace de deux possessions, Burgos a mis fin au match. La première de ces possessions est l'oeuvre det Kravic. Regardez comment il attaque Julien sur le switch, attire l'aide, et offre un caviar après dribble à Benite dans le coin, provoquant un temps-mort de Legname.

A la fin de ce temps mort, Burgos a vraiment mis la main sur le match. Contre les jambes fatiguées de Dijon, Penarroya a choisi de presser à fond. Omar Cook, qui n'a joué que 20 minutes dans chaque match du Final 8, était frais et dispos pour mettre la pression sur Axel Julien qui a joué 34 minutes dans ce match. Si vous regardez bien, Cook a littéralement poussé Julien hors du terrain. La perte de balle a ensuite donné lieu à un autre 3 points dans le corner de Vitor Benite. Le match était désormais hors de portée pour la JDA Dijon.

La fin du tournoi aura semblé décevante pour Dijon, mais la ville se réveillera le lendemain avec une grande fierté de sa saison en BCL. Il y a aussi beaucoup de choses à apprécier dans la façon dont cette équipe se prépare pour la saison prochaine.

Pour Burgos, ce fut une nouvelle démonstration de force et un nouveau coup de pouce au moral des troupes. Benite et Mcfadden sont tous les deux dans un excellent rythmet, Cook et Renfroe se sont intégrés et le fait de partager les minutes entre eux ne fait que rendre les deux joueurs meilleurs pendant les minutes où ils sont sur le terrain. Horton a été excellent dans ce match, ils ont beaucoup de profondeur avec des gars comme Rabaseda et Rivero. Et avec Dejan Kravic, ils ont un challenger pour la place de Georgi Shermadini en tant que meilleur pivot de la BCL.

Prochaine étape, AEK. L'effrayant et dangereux AEK, avec deux MVPs et certains des meilleurs joueurs européens de la dernière décennie. Mais cette équipe de Burgos ne ressemble pas à une équipe qui est effrayée par un adversaire.