MIES (Suisse) - Le plus important n'est pas la façon dont on commence, mais la façon dont on finit.

Les supporters de Besiktas le savent très bien après que leur équipe a démarré ses deux premières campagnes de Basketball Champions League sur les chapeaux de roue, avant de dérailler dans les Playoffs.

 
La formation turque a certainement rompu avec cette tradition lors de la troisième édition de la BCL. Au lieu de remporter une victoire retentissante après l'autre pour se qualifier tôt en Playoffs, le club a dû s'atteler à la tâche et résoudre certains problèmes.

“JE PENSE QUE L'ADVERSITÉ FORGE LE CARACTÈRE ET POUR NOUS, PARFOIS, QUAND VOUS SUBISSEZ DES DÉFAITES AU DÉBUT, CELA VOUS PERMET DE VOIR CLAIREMENT CE QUE VOUS DEVEZ AMÉLIORER”- Jason Rich

Après une seule victoire sur les cinq premiers matches, Besiktas a remporté quatre victoires en cinq matches, la dernière en date étant une victoire 69-64 à Strasbourg mardi soir. Le joueur le plus impressionnant de cette victoire remarquable a été Jason Rich.

Le joueur de 32 ans a donné le ton dès le départ et a terminé avec son record de points de la saison, 28 unités. Rich, qui a une qualité à la "sautez-sur-mon-dos-et-je-vous-conduirais-à-la-victoire " quand les matchs sont chauds, a été nommé MVP de la 10e journée.

"Quelquefois vous avez des matches où tout va dans le bon sens, tout fonctionne. Heureusement pour moi, c'est arrivé au bon moment parce que c'était un grand match pour nous", a déclaré Rich au site de la Basketball Champions League.

"C'était un match que nous devions absolument gagner pour nous aider à rester en position de nous qualifier en playoffs. A partir de là, on voulait rester agressif, mais en même temps, je suis content qu'on ait bien joué, qu'on soit resté concentré et qu'on ait gagné un gros match à l'extérieur."

Besiktas est désormais à 5-5 et quatrième du Groupe D derrière Segafredo Virtus Bologna (8-2), Promitheus Patras (7-3) et Strasbourg (6-4). Juste derrière eux figurent Filou Oostende (5-5 également), medi Bayreuth et Neptunas Klaipeda (4-6 chacun) et Petrol Olimpija (1-9).

“POUR NOUS, VOIR LES PROGRÈS ISSUS DE NOTRE TRAVAIL QUOTIDIEN, DE L'ENTRAÎNEMENT AU MATCH, CELA AIDE VRAIMENT À CONSTRUIRE NOTRE CONFIANCE EN TANT QU'ÉQUIPE. EN MÊME TEMPS, NOS ENTRAÎNEURS NOUS DONNENT LA MENTALITÉ DE NE JAMAIS ÊTRE SATISFAITS D'UNE SEULE VICTOIRE.”- Rich

Jason Rich s'est distingué avec Sidigas Avellino la saison dernière, quand il a été élu MVP de la ligue italienne. Il est arrivé à Istanbul avec une belle réputation. Il avait réussi de bonnes performances avant le match à Strasbourg. Une seule fois, en fait, il n'a pas terminé avec un scoring à deux chiffres dans la BCL et c'était contre Strasbourg lors de la 3e journée, peu après son arrivée au club. Son précédent record était de 22 points dans une victoire à domicile 77-70 contre Neptunas Klaipeda le 18 décembre.

A Strasbourg, Rich a enfilé un panier après l'autre, certains alors qu'il était étroitement surveillé.

Rich a adopté le style de son entraîneur, Dusko Ivanovic, un coach d'expérience qui se distingue par son approche rigoureuse à l'entraînement et pendant les matchs.

"C'est définitivement un entraîneur exigeant, a dit Rich. "Les détails comptent vraiment. Il veut que vous apportiez votre maximum d'efforts chaque jour à l'entraînement et aux matchs. En tant que joueurs de basket, nous aimons dire que nous jouons dur, mais il nous pousse vraiment à le faire tous les jours."

Quant à ces départs rapides du Besiktas lors des deux premières campagnes de la BCL, quand Rich n'était pas dans l'équipe, ils n'ont pas été couronnés de succès.

Une saison régulière de 12-2 en 2016-17 a été suivie de deux défaites en huitièmes de finale contre Pinar Karsiyaka, puis la saison régulière de 10-4 en 2017-18 a été suivie d'un autre revers en huitième de finale, cette fois face à Bayreuth.

Les difficultés du début de cette saison pourraient s'avérer être la meilleure chose qui soit arrivée à Besiktas.

"Chaque année est différente, mais je pense que l'adversité forge le caractère et pour nous, parfois, lorsque vous subissez des défaites au début, cela vous permet de voir ce que vous devez améliorer ", a dit Rich.

"Parfois, quand on gagne des matchs, on a une fausse idée de ce que l'on peut vraiment être. Le fait de voir les progrès issus de notre travail quotidien, de l'entraînement au match, renforce notre confiance en tant qu'équipe. En même temps, nos entraîneurs nous donnent la mentalité de ne jamais être satisfaits d'une seule victoire."

Cette attitude devrait être réconfortante pour l'ensemble des acteurs du Besiktas, qu'il s'agisse des joueurs, de l'administration ou des supporters. Il vaut mieux devenir plus fort au fil de l'année, pour gagner quand il faut gagner.

Le club a aussi une dureté qu'Ivanovic doit aimer. Besiktas s'est imposé à Strasbourg alors qu'il n'avait pas le capitaine de l'équipe nationale allemande Robin Benzing ni Kyle Gibson à sa disposition.

Parlant de la profondeur de l'équipe, Rich a dit : "Je pense qu'à chaque fois que vous voulez gagner à un haut niveau, vous avez besoin de productivité venant du banc."

Besiktas a encore un long chemin à parcourir avant d'atteindre ses objectifs et de s'engager dans une série de Playoffs. Avec Rich en tête, cependant, et la conviction commune que surmonter les moments difficiles ensemble rendra l'équipe plus forte, les perspectives semblent bonnes.