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"Chouchou" Beyhurst adore jouer pour son équipe de coeur, Strasbourg

Afin d'encourager le développement d'un plus grand nombre de jeunes talents locaux, la Basketball Champions League exige que ses équipes inscrivent au moins 5 joueurs formés localement sur la feuille de (si 11 joueurs ou plus sont inscrits, sinon 4 si le roster compte 10 joueurs ou moins). Beaucoup de ces joueurs sont considérés comme des talents de haut niveau dans leurs pays respectifs et j'y jetterai un coup d'œil tout au long de la saison.

STRASBOURG (France) - Ludovic Beyhurst a toujours une photo de Ricardo Greer, l'ancienne star de la SIG Strasbourg, dans sa chambre. Aujourd'hui, le jeune meneur de jeu vit le rêve de jouer pour le même club qu'il aime tant tout en recevant une excellente éducation dans le jeu, tant à l'entraînement qu'en Basketball Champions League.

Beyhurst vient d'avoir 20 ans le 5 janvier, mais il en est déjà à sa deuxième campagne dans la BCL, avec une moyenne de 0,7 point, 1,2 rebond et 1,5 passe en 10 minutes par match. Ces chiffres sont en hausse par rapport aux 0,4 point, 0,4 rebond, 0,1 passes décisive et 0,4 interception qu'il a obtenus en 7 minutes sur 9 matchs en 2017-18.


"Cette saison, je suis vraiment un professionnel. L'équipe me fait confiance. L'année dernière, c'était plutôt un plus, on ne s'y attendait pas. Mais grâce à cela, j'ai maintenant plus d'expérience avec un rôle un peu plus important", a déclaré Beyhurst. "Je n'ai pas une mentalité différente. Je donne le meilleur de moi-même à chaque fois et je travaille pour aider l'équipe. C'est sûr qu'il y a un peu plus de pression qu'avant, mais c'est normal."

Home sweet home - ancien fan d'Eidson et Greer

Beyhurst se sent chez lui chez à la SIG Strasbourg parce qu'il est né et a grandi à Strasbourg. Il a grandi dans une famille de basketteurs, son père et son frère ayant tous deux joué en cinquième division, en NM3, et sa sœur en troisième division, en NF2. Ludovic a commencé à jouer à l'âge de 5 ans et a grandi en tant que fan de LeBron James et Derrick Rose.

Oh... et il a été fan de la SIG Strasbourg. Beyhurst a grandi en allant aux matchs de la SIG et en encourageant des joueurs comme Chuck Eidson et Ricardo Greer - Eidson a joué en Alsace en 2006-07 et Greer en 2004-06 puis à nouveau sur la période 2010-14.

"Quand je voyais Chuck Eidson jouer, après le match, j'allais au gymnase et je disais : " Coach ! Regarde mon nouveau mouvement ! C'est exactement la même chose que Chuck a réussi contre Lietuvos Rytas - un lay-up inversé derrière le dos. C'était un modèle pour moi et j'ai été inspiré par lui ", dit Beyhurst.

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Et à propos de Greer, se souvient-il : "Ricardo, c'était plutôt son sourire et sa capacité à tout faire. Je l'ai rencontré une fois et je l'ai pris en photo. Cette photo est toujours dans ma chambre (rires)."

Relation privilégiée avec Ntilikina

C'est tout naturellement que Beyhurst a intégré les équipes de jeunes de la SIG Strasbourg et c'est à l'âge de 8 ou 9 ans qu'il a commencé à tisser des liens avec Frank Ntilikina, né en Belgique, qui a déménagé à Strasbourg à l'âge de 3 ans.

"Depuis notre enfance, chaque fois que nous jouions, c'était comme une bataille. Mais en dehors du terrain, nous sommes devenus de bons amis, comme des frères. Quand nous avons joué ensemble, nous avons détruit toutes les autres équipes sur le terrain", se souvient Beyhurst. "Nous avions une relation spéciale sur le terrain. Nous savions tout, chaque mouvement de l'autre. C'est comme si tu jouais avec toi-même."

Frank Ntilikina et Ludovic Beyhurst ont grandi ensemble et ont tous deux été les favoris des fans de SIG.

Beyhurst et Ntilikina ont remporté ensemble un championnat de France de jeunes et devaient jouer ensemble en équipe de France U16 en 2014. Mais une blessure a empêché Beyhurst de disputer le Championnat d'Europe des moins de 16 ans 2014 - et de participer à la première couronne européenne des moins de 16 ans du pays depuis 2004, une équipe qui comprenait Quentin Goulmy, le coéquipier de Beyhurst à Strasbourg.

"Leur titre est peut-être mon pire regret", a déclaré Beyhurst, qui était un an plus jeune que les autres joueurs de l'équipe, sauf Yves Pons, né en 1999.

Pourtant, la relation avec Ntilikina est restée forte et Beyhurst a suivi avec bonheur les tentatives de son ami de percer en NBA.

"Nous nous parlons quand nous le pouvons et j'admire sa carrière. Depuis le début, nous en rêvons. Nous passons beaucoup de temps ensemble l'été et nous nous entraînons parfois ", dit Beyhurst.

Prochaine étape en tant que professionnel

Le 29 juin 2018 a vu Beyhurst franchir une nouvelle étape dans son développement en signant un contrat professionnel avec son club préféré.

"C'est la première étape d'une carrière, juste le début. C'est un honneur de commencer dans ma ville et d'être proche de mes amis et de ma famille. Il est important d'avoir un bon équilibre quand on est jeune ", dit Beyhurst.

Le meneur de jeu de 1,74 m est devenu le "Chouchou" des supporters strasbourgeois, ce qui est vraiment spécial pour les jeunes talents.

Ludovic Beyhurst a grandi en tant que fan de la SIG Strasbourg - aujourd'hui, les fans le soutiennent.

"C'est un sentiment spécial. Ils me donnent plus d'énergie, et cela m'aide à être plus confiant pendant le match. J'aime ma ville, j'aime les fans. Je donne tout ce que j'ai. Ils le méritent ", a-t-il dit.

Beyhurst a parcouru l'Europe en représentant la France, mais faire le tour de l'Europe avec le logo de l'équipe SIG sur son maillot procure un sentiment différent.

"C'est différent parce que j'ai le sentiment de faire partie de cette ville, et je connais beaucoup de gens qui nous soutiennent et qui me soutiennent. C'est peut-être plus excitant qu'avant."

Trois éliminations successives en quart de finale

Au cours de sa carrière en équipe nationale, Beyhurst a vu la France atteindre les quarts de finale à trois reprises. Mais les trois fois, Beyhurst et ses acolytes ont été éliminés.

Lors du Championnat d'Europe FIBA U16 2015, la France a perdu contre l'Espagne à ce stade mais a réussi à prendre la cinquième place et à se qualifier pour la Coupe du Monde de Basketball FIBA U17 2016.

"C'était regrettable parce que nous n'avons pas été aussi loin que nous l'espérions, mais nous étions heureux d'atteindre la Coupe du monde des moins de 17 ans", a déclaré Beyhurst, qui a obtenu en moyenne 4,9 points, 5,3 rebonds et 2,4 passes sur cette campagne.

Ludovic Beyhurst à la Coupe du Monde de Basketball FIBA U17 2016

 

A la Coupe du Monde U17, la France a effacé 15 points de retard face à Lituanie pour arracher la prolongation mais a perdu 73-72 en quarts de finale.

"Nous avons fait tellement d'erreurs au début, mais nous étions soudés et nous avions une bonne équipe. Ils ont inscrit un gros tir à la fin, mais nous étions fiers. Avec une meilleure concentration dès le début, nous aurions peut-être pu gagner le match ", a dit Beyhurst, qui a cumulé 5,3 points, 6,6 rebonds et 3,7 passes, alors que la France a terminé sixième.

L'un des plus grands moments de la Coupe du monde des moins de 17 ans a été de voir l'incroyable performance athlétique et le numéro de haut vol de son coéquipier Yves Pons.

 

"C'est facile de jouer avec lui. Il est l'un de mes meilleurs amis et notre relation sur le terrain est quelque chose de spécial. Je lance la balle n'importe où et il l'aura. C'est tout simplement incroyable", a déclaré Beyhurst à propos de son entente avec Pons.

L'été suivant, Beyhurst et la France ont laissé filer 13 points d'avance en quart de finale du Championnat d'Europe FIBA U18 2017 pour s'incliner en prolongation face à l'Espagne, d'un point 86-85. Beyhurst a obtenu en moyenne 5,0 points, 2,1 rebonds et 2,6 passes sur le tournoi.

 

Apprendre en jouant avec les vétérans, et contre la crème des meneurs

Fort de l'expérience qu'il a acquise en jouant contre les meilleurs aux niveaux continental et mondial dans sa catégorie d'âge, Beyhurst a bénéficié d'une tutelle inestimable au niveau professionnel au cours de la dernière saison et demie. La saison dernière, Beyhurst a appris aux côtés de Dee Bost, 29 ans, et Zack Wright, 33 ans. Et cette saison, le jeune meneur de jeu a non seulement Mike Green, 33 ans, et Mardy Collins, 34 ans, pour apprendre à l'arrière, mais i profite aussi des conseils des ex-internationaux, Ali Traore, 33 ans, et Florent Pietrus, 38 ans.

Ludovic Beyhurst a pris toute l'expérience et les leçons que ses coéquipiers plus âgés lui ont données.

"C'est intéressant de jouer avec autant de joueurs ayant une si grande expérience. Ils me donnent tellement de conseils. C'est une vraie chance pour moi", a déclaré Beyhurst. "J'apprends la patience et la connaissance du jeu et comment je dois gérer mon corps."

Beyhurst peut alors prendre les leçons qu'il apprend à l'entraînement et auprès des vétérans et essayer de les appliquer contre certains des forts meneurs de jeu du Groupe D de la Basketball Champions League, notamment Tony Taylor, Kevin Punter, Nikos Gkikas, Rion Brown, Lorenzo Williams, Kyle Weaver, Kassius Robertson et David Stockton.

 


"Je veux être parmi eux dans le futur. Parfois, c'est difficile, mais je sais que je serai meilleur la prochaine fois à cause de ça," dit-il. "C'est une expérience parfaite pour grandir. J'ai beaucoup de respect pour ce genre de joueur."

Beyhurst apprécie sa chance de faire partie de cette équipe strasbourgeoise et leur combat pour atteindre les phases éliminatoires de la Basketball Champions League et éventuellement atteindre le Final Four.

"Dans la BCL, c'est plus rapide et mieux. Et mieux c'est, plus vous progressez vite et atteignez votre objectif. Je connais mon objectif et je sais que c'est un championnat. J'ai la chance de participer à cette compétition avec une grande équipe, a-t-il dit.

Beyhurst sera peut-être un jour sur la photo d'un jeune fan de la SIG Strasbourg qui rêve de jouer dans son club natal, un rêve que Ludovic Beyhurst vit déjà.

 

 

Les chroniqueurs de la Basketball Champions écrivent sur un large éventail de sujets relatifs au basket qui les intéressent. Les opinions qu'ils expriment sont les leurs et ne reflètent en aucun cas celles de la FIBA ou de la Basketball Champions League

La Basketball Champions League n'assume aucune responsabilité et ne donne aucune garantie, ou représentation, implicite ou autre, pour le contenu ou l'exactitude du contenu et de l'opinion exprimée dans l'article ci-dessus.

David Hein

David Hein

Walk into the media tribune of any major basketball event and there's a good chance you will come across David Hein. Having covered dozens of FIBA events, including numerous women's and youth events, there are few players Dave doesn't know about, and few players who don't know him. His sporting curiosity means he is always looking to unearth something new and a little bit special. David Hein's Champions League Home Grown is a weekly column digging out the freshest basketball talent in the competition and assessing what the basketball landscape will look like a couple of years down the line.